15 novembre 2013 -
30 mars 2014
Les objets entretiennent une relation avec l’homme qui à chaque rencontres est différente. Dès lors qu’il n’est pas simplement utilitaire, l’objet convoité, désiré puis acheté devient l’objet contemplé, prisé jusqu‘au jour où il est délaissé, oublié, négligé. C’est pourquoi la quête d’équilibre par l’objet est illusoire. C’est pourtant le postulat de notre société de consommation qui au travers de l’idée de pouvoir d’achat entretien l’illusion que les objets peuvent nous sauver de nos névroses.
En réalité, telle une drogue, le réconfort immédiat est rapidement remplacé par un vide, couplé à une responsabilité, celle qu'entraîne la présence du nouvel objet dans notre périmètre de liberté. L’objet ‘idéal’ un temps salvateur, finira le plus souvent par amputer nos moyens d’actions en empiétant sur notre temps, notre espace, notre autonomie.
Dans la série des losanges, Thomas nous montre la manière dont l’objet idéal est une illusion. Par-delà une esthétique unique, faites de formes géométriques et de formes abstraites, c’est une plastique dépouillé que nous propose l’artiste dans laquelle nous retrouvons l’équilibre des lignes pures et l’instinct d’une nuée d’empreintes aléatoires.
La structure géométrique unique à chaque toile, comme l’objet l’est à chaque rencontre, n’en est pas moins commune à tous. Le dripping est, quant à lui, perçu par chacun en vertu de ses besoins, l’identité que nous lui octroyons demeure différente à chaque regards.