PAPiers Poèmes
Le travail de Raymond Galle tend à faire le lien entre l’arbre et le papier : « Le poème vient de loin, vient de l’arbre qui contient tout ce qu’il faut pour l’écrire, tout ce qu’il faut pour le lire, car l’arbre sait lire et écrire. Il connaît les voyelles des mots contenus dans la salive du bois, et aussi les consonnes auxquelles s’accrochent les sons. Le poème vient de loin, vient de l’arbre où il est enfermé dans la fibre du bois, vient de la forêt où les arbres discutent pour savoir si le moment d’écrire est venu. Car le poème, c’est l’arbre qui le dicte au papier, et c’est la forêt qui l’instruit. Comprenez que le poème est dans l’arbre avant d’être sur le papier, le poème, c’est l’arbre, c’est lui! »