Jean-Pierre Formica : Archéologie de la couleur
Né en 1946 à Uchaud (Gard), Jean-Pierre Formica vit et travaille entre Paris et Arles. Il est diplômé des écoles supérieures des Beaux-Arts de Paris et de Montpellier et a enseigné à l’Ecole Nationale d’Architecture Paris Val de Seine.
Depuis les années 1970, Jean-Pierre Formica puise son inspiration dans la culture méditerranéenne, travaille sur la tauromachie et la mythologie, la mémoire, la trace, l’empreinte, l’accumulation, la sédimentation. Son travaille réinvente une archéologie contemporaine, un propos qui trouve son expression dans la peinture, le dessin, les lavis mais aussi par la gravure, la sculpture et la céramique.
Peintre avant tout, il offre une oeuvre faite d’une généalogie d’image mais surtout de la substance dont elle est construite. Ce travail fait de fragments et répétition devient alors un tout. L’apparition d’une autre figuration prend place, celle d’un monde de forme imaginaire : peinture, aquarelle, fusain font naître l’expression d’une nouvelle nature.
A partir de 2000, la sculpture est de plus en plus présente dans son travail. Tout d’abord des terres cuites ou bronzes faites d’empreinte, sorte d’archéologie moderne qui, par la suite, vont ressurgir de l’eau en devenant des sculptures de sel : formes noueuses, amphores hybrides ou bien encore des dizaines de mannequins telle une armée enfouie. Il présentera cette nouvelle nature au MAMAC à Nice, l’Espace Paul Riquet à Béziers, ou encore à l’Espace Vallès à Grenoble. En 2010, il a investi les caves de Pommery et a inauguré l’espace Pommery à Liège.
Il a édité chez Actes Sud une monographie qui présente un monde plongé dans la mémoire fait de sculptures de sel, bronzes, céramiques, dessins et bien sûr de peintures issues des cinquante dernières années.
