French Kiss
Diadji Diop est né en 1973 à Dakar, Sénégal. Il vit et travail à Paris.
Diadji Diop arrive en France en 1994, dans l’optique de se former au dessin animé. En classe préparatoire, il découvre les multiples potentialités de la sculpture et change de voie. Sa passion pour le dessin animé et le cinéma nourrira pourtant toujours son travail, que ce soit au niveau du parti pris réaliste ou dans ses installations à dimension parfois narratives.
En 1995, il intègre l’Ecole national supérieure des Beaux-arts de Paris et fait successivement partie des ateliers Bruno Lebel et Richard Deacon. Diplômé avec les félicitations du jury en 2001, il participe à l’exposition des Félicités en 2002. Il a exposé, entre autres, à la Galerie Emmanuel Perrotin, à la Villette, à la biennal de Dakar ou au Festival d’art visuel d’Abidjan.
Dans le cadre de l'exposition French Kiss en 2013, l'artiste Diadji Diop a réalisée cette sculpture in situ pour le jardin de Gallifet.
L'oeuvre accueille les visiteurs dans un lieu qui célèbre l'art contemporain et qui met à l'honneur les valeurs d’accueil, de partage et de tolérance si chers à Gallifet.
Ce nageur rouge revêts des traits issus de différentes cultures, on y retrouve des yeux en amande, un nez aquilin et une musculature impressionnante. Ces diverses influences qui irriguent la sculture lui assurent une quiètude toute particulière. En résulte une sagesse de Buddha et son titre 'Nager dans le bonheur'.
L’œuvre engage le spectateur à s'indentifier dans son bonheur et à interpréter la couleur inhabituelle de sa peau, un rouge universel qui échappe aux catégorisations raciales "Comme pour mieux rendre apparent l’invisible : ce qui unit les êtres entre eux, par-delà les variantes d’épiderme. Car cet homme, qui ne semble appartenir à aucun groupe, les évoque tous un peu. (...) L’œuvre appelle un monde brassé où la couleur de la peau ne serait plus un facteur de discrimination. À l’heure où les frontières se ferment un peu partout dans le monde, cette sculpture est une invitation au voyage, au rêve et à l’utopie." (Diadji Diop)