Retrospective Marie Hugo
© Cyril Hiely / La Provence
Marie Hugo vit et travaille entre Londres et la France où elle est née. A l’âge de seize ans, elle entre à l’École Nationale des Beaux-Arts de Montpellier et reçoit une formation en gravure et lithographie. Elle part s’installer à Hong Kong où elle s’initie à la peinture murale pour de grandes commandes publiques. Les années 80 marquent son retour en Europe. Elle expose en galerie à Londres, Tokyo et New York. En 2007, elle installe son travail dans le Château de Haroué. Ses œuvres sont présentes dans des collections en Europe et aux Etats-Unis.
La peinture de Marie Hugo est peut-être d’avantage une écriture. Comme on formule une phrase avant de l’écrire, l’artiste conçoit une forme avant de la jeter sur la toile, et les lignes s’enchaînent comme des mots qui couleraient de source. De source : c’est bien de cela qu’il s’agit, car tout est jaillissement, écoulement, dans l’oeuvre de Marie. Quand elle exécute son geste graphique, elle laisse l’eau emporter la matière noire (de l’encre) ou teinte du pigment, comme la terre qu’emporte le ravinement des eaux.
Plus récemment dans son travail, elle fait intervenir le gesso qu’elle mélange à l’encre de Chine ou aux pigments minéraux et la couleur remonte à la surface crayeuse produisant des teintes profondes, chaudes, mattes dans l’épaisseur desquelles le regard pénètre. Flux et reflux de la matière.