01 juillet 2014 -
31 août 2014
L’Hôtel de Gallifet a eu le plaisir d’exposer, durant l’été 2014, un ensemble de sept œuvres majeures d’Arte Povera et de Minimal Art choisies dans la collection de Francis Solet, débutée dans les années 1980. Ce collectionneur aixois, aussi passionné que réservé, n’a que très rarement accepté de montrer ses pièces. Certaines des œuvres exposées, comme celles de Jannis Kounellis (1936) et de Mario Merz (1925-2003), ont toutefois figuré dans deux importantes expositions consacrées à des collections particulières : « Ils collectionnent II », conçue à l’occasion de l’inauguration du MAC à Marseille en 1994, et « Passions privées », organisée l’année suivante au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Des sculptures minimalistes plus récentes de Carl Andre (1935) et une vidéo de Bruce Nauman (1941) seront, quant à elles, dévoilées au public pour la première fois. Avec ce nouveau projet, l’Hôtel de Gallifet souhaite s’inscrire dans une mise en valeur de l’engagement des collectionneurs privés en faveur de la création contemporaine.
De renommée internationale, les artistes réunis dans cette exposition ont contribué, depuis les années 1960, à renouveler fondamentalement le vocabulaire de la sculpture dans le cadre des expérimentations de l’Arte Povera italien et du Minimal Art américain. Leurs œuvres, d’échelle souvent monumentale, sont conçues à partir de matériaux pauvres et non conventionnels, qu’ils soient naturels ou industriels, et parfois même odorants. En se déployant majoritairement au sol de l’espace d’exposition, ces installations induisent pour le spectateur un déplacement physique et une expérience sensorielle, de même qu’elles établissent un dialogue singulier avec l’architecture de leur lieu d’accueil.
Loin de l’espace d’exposition aseptisé du traditionnel white cube, le décor historique de l’Hôtel de Gallifet offrira un écrin singulier à ces créations. Leur puissance symbolique et l’énergie transmise par leurs matériaux n’en seront ainsi que renforcées. L’exposition sera accompagnée de la parution d’un catalogue avec une préface de Bernard Blistène, Directeur du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, et un texte conjuguant témoignage et analyse rédigé par Francis Solet.