Grandeur Nature
Claude Como spent her childhood on the Ivory Coast (Abidjan) where she lived until the age of 16. She studied art at the university of Aix-en-Provence before moving to Paris in the nineties. Today she lives and works in Marseille.
Although Claude Como’s work is first and foremost that of a painter, today she works across multiple disciplines. Her childhood on the African continent has left her with a fascination for the immense diversity of the living world and her monumental, immersive works are frequently inspired by the realm of nature. She explores themes such as rootlessness, movement, absence, impermanence, death and rebirth.
© Claude Como
Supernature, Superportraits, Superwoman...
Votre œuvre est portée par une énergie débordante et une profusion de formes. D’où vient cette dynamique foisonnante ? Relève-t-elle d’un élan instinctif ou d’une construction réfléchie ?
Je dirais que mon travail est à la fois instinctif et réfléchi. Je joue, mais je joue sérieusement.
Cette profusion vient aussi du fait que mes installations, souvent immersives, dialoguent avec l’architecture et nécessitent de grands formats. C’est une expérience exaltante de créer des œuvres qui me dépassent. Il y a une notion de dépassement de soi, une exploration constante.
Sortir du cadre, du châssis, de la peinture traditionnelle… même en travaillant la tapisserie, je reste peintre. Les formes se libèrent et s’adaptent à chaque installation, dans un mouvement perpétuel.
De la peinture au tufting, une transition évidente ? Depuis 2019, vous avez adopté le tufting, une technique artisanale qui s’inscrit naturellement dans votre univers. Qu’est-ce qui vous a séduite dans ce médium, et en quoi a-t-il transformé votre approche artistique ?
L’œuvre se déploie au fil du temps et de l’expérience, témoin d’une époque et d’un parcours intime. Mon rapport à l’espace est essentiel, mon travail profondément autobiographique.
La peinture est un long cheminement. Je me suis d’abord confrontée aux aplats et aux formes très découpées, avant de m’émanciper du châssis et du cadre. Dès 1998, j’ai commencé à découper mes toiles, puis en 2002, j’ai exploré la transparence pour sortir de la boîte. Peu à peu, le fond est devenu le mur et la forme s’est libérée.
Le tufting s’est inscrit naturellement dans cette recherche. Ce n’est pas une fin en soi, mais une nouvelle étape, un chemin qui se dessine doucement, une exploration continue du médium.
Marseille, un nouveau regard ? Votre installation à Marseille en 2012 a marqué un tournant dans votre travail. En quoi cet environnement a-t-il influencé votre manière de créer ?
La ligne d’horizon est devenue une question centrale, une manière d’aborder l’espace autrement. On retrouve cette réflexion dans mes peintures dans cette recherche de l’immensité. J’ai exploré la peinture elle-même, dans tout ce qu’elle offre : sa fluidité, sa légèreté, mais aussi sa densité et sa lourdeur. Un véritable dialogue avec le paysage s’est installé.
Et la suite ? Quels sont vos projets en cours ? De nouvelles expositions, collaborations ou explorations à venir ?
- Group show "Impact(s)"
9-9BIS Oignies
Du 04 avril au 07 décembre 2025
- Exposition en binôme "Révolutions"
Cité des électriciens Bruay-la-Buissière
D'avril à décembre 2025
- Group show "Légendes botaniques"
Château de Menthon Saint Bernard
Du 25 mai au 5 octobre 2025
- Solo show - Installation au "Musée dehors"
Caen
Du 1er juin au 30 septembre 2025
- Solo show - Galerie Podgorny
Saint Paul de Vence
Du 21 juin au 30 juillet 2025
- Réalisation d'une peinture murale de 60 mètres au jardin zoologique avec l'association Planète émergence
Marseille
- Solo show "Le code a changé"
Marseille
Du 28 août 2025 au 1er février 2026
- Solo show - Design Art Week Paris
Showroom Balsan Paris
Septembre 2025